Hygromètres

Comment choisir un hygromètre ?

Quand on a vécu, comme moi, dans plusieurs maisons belges à la fois chaudes en hiver et parfois un peu humides au printemps, on apprend vite que la qualité de l’air intérieur ne se devine pas : elle se mesure. Un hygromètre (souvent couplé à un thermomètre dans un thermomètre hygromètre) est l’appareil de mesure le plus simple pour mesurer le taux d’humidité ambiante et garder un logement sain. Il vous aide à éviter la condensation, la moisissure et l’air trop sec, tout en guidant le contrôle de l’humidité (aération, VMC, déshumidificateur ou humidificateur).



1) Les bases à connaître (sans jargon inutile)

L’humidité relative est le pourcentage d’humidité que l’air intérieur contient par rapport à ce qu’il pourrait contenir à la température ambiante. Plus l’air chaud est présent, plus la masse d’air peut transporter de vapeur d’eau ; quand l’air se refroidit, la pression de vapeur chute et on s’approche de la saturation. Au seuil de vapeur saturante, l’excédent se dépose en gouttelettes sur les surfaces froides : c’est le point de rosée (on parle aussi de température de rosée). Ce phénomène produit brouillard sur les vitres, condensé sur les parois et, à la longue, des problèmes d’humidité.

Pour un logement belge confortable, on vise en pratique un bon taux d’humidité autour de 40 % à 60 % (parfois 30–50 % en hiver). En dessous, l’air est trop sec : irritation des voies respiratoires, assèchement des muqueuses, inconfort. Au-dessus de 60–65 %, l’air est trop humide : risques de moisissure, odeurs, et dégradations. L’indice d’humidité indiqué par votre appareil vous aide à décider : ventilation/VMC, aération, déshumidification ou humidification.

2) Les types d’hygromètres

a) Hygromètre analogique

À cadran et aiguille, souvent basé sur un élément hygroscopique (type cheveu). Avantage : lisible d’un coup d’œil, esthétique. Limites : précision et calibrage parfois perfectibles. Idéal comme détecteur d’humidité d’ambiance simple, par exemple dans une cave à vin ou un couloir.

b) Hygromètre numérique (thermo-hygromètre)

Le plus polyvalent : il affiche température et humidité (souvent en °C (celsius)) sur un afficheur LCD. Les bons modèles utilisent un capteur capacitif (ou des électrodes modernes) pour une grande précision, un temps de réponse rapide et une bonne stabilité. Certains ajoutent la mesure du point de rosée, la pression atmosphérique, un capteur de température déporté (sonde d’humidité), une horloge, voire un mode infrarouge pour des mesures spécifiques.

c) Enregistreur de données (data logger)

C’est l’outil pour suivre les variations hygrométriques dans le temps. L’enregistreur mémorise automatiquement la mesure du taux et de la mesure de la température. Très utile pour documenter des conditions d’humidité dans une chambre, une chambre bébé, une cave, ou pour surveiller la gestion de l’humidité après travaux (séchage, aération, refroidissement).

d) Stations météo d’intérieur

De petites stations météo ou stations météorologiques affichent température et hygrométrie, parfois la pression atmosphérique (baromètre), le rayonnement solaire estimé, la vitesse/renouvellement de l’air (selon modèles). Connectées, elles aident à maintenir un taux d’humidité correct grâce aux alertes sur smartphone et peuvent agréger plusieurs sondes d’humidité.

3) Les critères décisifs pour bien choisir

  • Précision & plage de mesure : visez ±1–2 % HR si possible, avec une plage de température cohérente pour vos pièces. Un affichage de la température humide (ou calcul de la rosée) est un plus.
  • Capteur : privilégiez le capacitif (fiable et rapide). Le thermomètre mouillé (psychromètre à bulbe humide) existe mais c’est plus technique.
  • Calibrage : la possibilité d’un calibrage (étalonnage) simple prolonge la précision. Certaines marques fournissent des kits.
  • Afficheur & ergonomie : grand écran, rétroéclairage, lisible ; boîtier robuste, format portatif, piles standards.
  • Connectivité : Bluetooth/Wi-Fi pour exporter les données, utile pour une régulation de l’humidité fine.
  • Alarme et indicateurs : couleurs ou icônes pour signaler un niveau trop faible ou trop élevé.
  • Installation : évitez les murs froides, rayons de soleil directs et sources de chaleur ; tenez compte de la fonction de la température et des mouvements d’air (vitesse de l’air).

4) Où placer l’hygromètre et comment lire les valeurs ?

Placez l’appareil à hauteur de respiration, au centre de la pièce si possible, loin d’un radiateur ou d’une fenêtre. Enregistrez une moyenne hygrométrie sur la journée. Si le logement est saturé d’humidité le matin (vitres embuées), pensez aération et système de ventilation (idéalement une VMC). Si l’air est trop sec, réduisez un peu le chauffage, humidifiez (plantes, bassins) ou installez un humidificateur. Pour un air trop humide, un déshumidificateur (avec régulateur d’humidité / hygrostat) et un absorbeur d’humidité local peuvent aider, en parallèle d’une bonne ventilation.

Interprétez les niveaux d’humidité en lien avec l’usage : humidité dans la maison, humidité du bois (atelier), cave à vin, chambre bébé. Surveillez l’indice d’humidité et la qualité de l’air intérieur (poussières, odeurs). Un bon appareil permet de mesurer rapidement, avec un temps de réponse court. Certains appareils de mesure avancés affichent la pression partielle de la vapeur, la pression de vapeur saturante et même des points de rosée.

5) Recommandations d'achat 

Voici une sélection par usage, avec des liens category/search faciles à comparer :

  • Thermo-hygromètres numériques polyvalents (maison, chambre, bureau) : voir la sélection*. Idéal pour suivre température et hygrométrie, indice d’humidité et alarmes.
  • Hygromètres numériques précis (capteur capacitif, grand afficheur) : voir la sélection. Pour une lecture claire en celsius avec alertes trop bas/trop élevé.
  • Hygromètres analogiquescadran) : voir la sélection. Pratiques comme détecteur d’humidité d’ambiance, sans piles.
  • Modèles connectés type Govee (Bluetooth/Wi-Fi, appli, enregistreur) : voir la sélection. Suivi long terme et notifications ; utile pour gestion de l’humidité.
  • Marque TFA Dostmann (référence européenne en appareils de mesure) : voir la sélection. Large choix du simple analogique à la station météo.
  • Enregistreurs de données (USB) pour suivre les variations hygrométriques : voir la sélection. Idéal pour optimiser régulation hygrométrique et travaux de séchage.
  • Hygromètres pour cave à vin (stabilité de la teneur en eau) : voir la sélection. Aident à maintenir l’humidité entre 60–75 % selon la cave.
  • Hygromètres pour cigares (boîte/étui) : voir la sélection. Pour une hygrométrie stable autour de 65–70 %.
  • Sondes d’humidité déportées (pièces éloignées, grenier, garage) : voir la sélection. Permettent de suivre plusieurs zones avec une seule base.
  • Action immédiate si trop humide : déshumidificateurs avec hygrostat et absorbeurs d’humidité.
  • Action si trop sec : humidificateurs avec hygrostat.

6) Petits conseils d’un vieux briscard

  • Installez l’appareil loin d’une baie vitrée, d’un radiateur ou d’un flux direct de ventilateur.
  • Multipliez les points de mesure si vous avez des pièces problématiques (cave, salle de bains).
  • Notez les heures de douche, de cuisine et l’effet de la VMC pour comprendre vos pics.
  • Interprétez les données avec la température : à 22 °C, l’air peut contenir plus d’eau contenue dans l’air qu’à 17 °C.
  • Agissez : si les valeurs restent hautes, cherchez des infiltrations ou remontées capillaires; si trop basses, ajoutez une humidification douce.
  • Vérifiez le calibrage une fois par an (sel saturé), remplacez les piles au besoin.
  • Option pro : un thermomètre infrarouge repère les zones froides (ponts thermiques) où la condensation démarre.

7) FAQ express

Quel est le taux d’humidité idéal ? En général, 40–60 % selon l’usage et la saison ; adaptez selon votre confort et les pièces.

Un seul hygromètre suffit-il ? Un par étage est l’idéal. Les modèles connectés gèrent plusieurs sondes d’humidité.

Pourquoi les valeurs changent-elles vite ? La lecture dépend de la température ambiante, de la pression atmosphérique et des activités (douche, cuisson, évaporation).

Et pour l’extérieur ? L’atmosphérique (météo) influence la maison ; une station météo complète est un bon complément.


Remarque belge & française (accessibilité). Les plages recommandées ci-dessus sont des repères couramment admis en confort résidentiel. En cas de allergies, de problèmes respiratoires ou de dégâts structurels, faites appel à un professionnel (diagnostic, régulation hygrométrique, climatisation adaptée).

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